Se présentant lui-même par le joli terme d’objecteur de croissance promis à un bel avenir, Serge Latouche constate que le concept de décroissance touche de plus en plus de monde, des Verts à Attac. Il s’attache dans ce nouvel article sous-titré Vers un programme politique de la décroissance à baliser ce qu’il appelle « la sortie du capitalisme », qui passe selon lui par un programme réformiste de transition basé sur la relocalisation des activité, la baisse de la consommation énergétique, la restauration de l’agriculture paysanne ou un moratoire sur l’innovation scientifique.
Il oppose par ailleurs l’écofascisme, celui qui consiste à préserver les intérêts du Nord au prix d’une aggravation des inégalités et à terme, à la liquidation d’une partie de la population mondiale, à l’écodémocratie, qui pourrait se construire à petite échelle (30 000 habitants environ) et qui serait plus réaliste qu’un hypothétique gouvernement mondial.
Ecofascisme ou écodémocratie le monde diplomatique n°620 - novembre 2005