Cette conversation-là n’a rien du badinage ou du propos de café du Commerce. Mais elle n’est pas non plus pédante et n’use pas d’un vocabulaire nécessitant d’avoir fait bac + 7 pour en décrypter le sens. Bien qu’alimenté par des chercheurs et des universitaires des grandes écoles et établissements supérieurs français, le site se veut accessible, et il l’est. Lancé en septembre 2015 à la suite de ses homologues australien, britannique, étatsunien et africain, The Conversation traite de sujets d’actualités comme (fin novembre 2016) des primaires de la droite, de l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, du terrorisme, du climatosceptisme, des substances addictives ou des inégalités à l’école. Du sérieux, certes, mais écrit dans un style simple et précis avec un souci constant de vulgarisation qui rend la lecture agréable.
Chaque article est rédigé par un chercheur ou un universitaire (c’est la condition nécessaire pour contribuer) ayant fait une déclaration d’intérêts certifiant qu’il ne travaille pas, ne possède pas, ne conseille pas et ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer parti de son article. Autant dire que The Conversation a une haute opinion de ce que doit être l’indépendance de l’information, et du respect du domaine de compétence de chacun.
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