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Combien de messages publicitaires avez-vous ingurgité pendant un mois de coupe du monde ? Pour vous donner une idée, rien qu’à la mi-temps, il en passe une quarantaine en douze minutes. Analyse quantitative et qualitative de l’image que les annonceurs se font de vous. C’était le 27 juin sur le coup de 21h50, pendant France-Espagne.
J’ai écrit ce texte à l’occasion de la naissance de la fille d’amis. Un mélange d’inventaire à la Prévert et de chronologie accélérée. Je l’avais glissé dans un livre de photos sur les bébés, dont la préface (sans aucun intérêt) était signée Christine Bravo.
Vous ne les voyez pas pendant les matches, et pourtant ils sont là, quelque part entre les panneaux publicitaires et le bas des tribunes. Affublés de chasubles jaunes ou oranges, ils passent leur temps à regarder ceux qui regardent.
Vous êtes bien curieux !
Il y a soixante-dix ans, les Français amenaient au pouvoir une majorité composée des communistes, des socialistes et des radicaux dans ce qu’on appelait le Front populaire. Celui-ci réalisa, au terme de plusieurs semaines de gèves monstres, des réformes d’une ampleur inconnue jusqu’alors : deux semaines de congés payés, les quarante heures hebdomadaires, les conventions collectives, la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, la céation d’un office du blé, la réforme de la Banque de France... Commune ouvrière et militante, Gardanne a vécu pleinement ces heures exaltantes.