Et si l’iMac carburait au tournesol ?

, par Bruno

En janvier 2002, Apple sort l’iMac G4 baptisé Tournesol, avec un écran plat et un bras articulé. Une merveille d’esthétique et de modularité qui combine les avantages du Mac Mini et du dernier iMac. Une source d’inspiration pour le prochain modèle ?

La dernière révision de l’iMac à l’automne dernier en a déçu plus d’un, avec sa course absurde à la minceur, son prix en hausse et sa fermeture quasi-totale interdisant (pour le modèle d’entrée de gamme) la moindre mise à jour de Ram ou le moindre changement de disque dur, à moins d’être le cousin de McGyver. Du coup, nombreux sont les utilisateurs de Mac d’envisager de se tourner à l’avenir vers une solution hybride, à savoir investir dans un Mac Mini couplé à un écran de bonne facture (et réglable en hauteur et en inclinaison). Mais là aussi, il y a des inconvénients, ne serait-ce que parce qu’Apple a bridé le Mac Mini (pas de carte graphique) afin qu’il ne concurrence pas trop le iMac.

JPEG - 28.8 kio

Or, il y a onze ans, Apple avait sorti une machine qui combinait déjà les avantages d’une unité centrale accessible et d’un écran plat monté sur un bras articulé : c’était l’iMac G4 baptisé Tournesol, devenu depuis un modèle très recherché par les collectionneurs et les bricoleurs. S’il n’a pas connu le succès (prix trop élevé), force est de constaté qu’Apple n’a jamais fait mieux depuis [1]. En effet, en août 2004, la firme à la pomme sortait l’iMac G5 dont tous les composants étaient logés derrière l’écran plat. Depuis, le modèle a peu évolué, passant au tout-alu en 2007 et subissant une sévère diète en 2012 [2].

JPEG - 43.3 kio

Tant qu’à aller vers un écran de plus en plus plat, pourquoi ne pas pousser la logique jusqu’au bout et retirer composants logés derrière, à un endroit où ils sont inaccessibles pour le commun des mortels ? Vu le degré de miniaturisation atteint par le Mac Mini, on pourrait très bien imaginer intégrer celui-ci comme socle d’un bras articulé supportant l’écran (dont le poids a décru), comme le montre le photomontage ci-dessus. Ce qui permettrait de personnaliser sa configuration avec un SSD [3], une Ram plus conséquente, voire un disque dur de plus grande capacité. Et tant qu’on y est, une entrée de gamme aux alentours de 1000 euros.

Ce n’est pas la tendance prise par Apple, mais qui sait ? La crise sape le pouvoir d’achat et le principe de l’obsolescence programmée est de plus en plus contesté. Apple aurait sans doute tout à gagner à fabriquer des appareils dont la durée de vie et la modularité seraient les principaux atouts, surtout si elle doublait cette démarche par la relocalisation de sa production dans ses marchés américain et européen, là où se trouve l’essentiel de sa clientèle.