Arrêt sur Images, premier bilan

, par Bruno

Lancé en janvier 2008 par Daniel Schneidermann, Arrêt sur Images, le site, a dignement pris la succession d’Arrêt sur Images, l’émission. Avec ses 27 000 abonnés, ses trois émissions de plateau et ses centaines d’articles, @SI démontre qu’il est possible d’informer autrement, sans publicité.

200 000 euros de bénéfices pour la première année : le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Arrêt sur images a trouvé son public et s’est fait, en un peu plus d’un an, sa petite place au chaud sur la toile. C’est du moins ce qu’annonce Daniel Schneidermann dans un article mis en ligne le 4 mai, avec les comptes en pièces jointes pour ceux qui sont capables d’y comprendre quelque chose (pas moi).

Ces bons résultats (voire très bons, selon des internautes compétents dans la lecture d’exercices comptables) ne doivent rien à la publicité (il n’y en a pas) et tout aux abonnés, qui pour 30 euros par an (le prix d’un gros livre, ou de quatre places de cinéma) ont accès à l’intégralité du site, qu’il s’agisse des articles, des chroniques ou des émissions en plateau.

Jusqu’au début de 2009, des émissions, il n’y en avait qu’une, appelée Arrêt sur Images, comme sa devancière sur la Cinquième. Très vite, habitude oblige, elle a ressemblé à sa devancière, avec une liberté de parole plus grande et de jeunes chroniqueurs plutôt bons (Dan Israel, Justine Brabant). On y a vu le duo Porte-Guillon, Pierre Péan, et récemment Alain Finkielkraut. Ils n’en sont pas toujours sortis intacts.

Puis est arrivée une deuxième émission, D@ns le texte, animée par Judith Bernard et consacrée à la littérature, le 10 mars, avec des invités prestigieux et intéressants : Michel Vinaver, Régis Debray, Chloé Delaume, Jacques Lanzmann, Eric Hazan ou Agnès Desarthe.

La troisième a suivi très vite, le 31 mars. Animée par Guy Birenbaum, Ligne j@une part d’un concept plutôt limite, comme son nom l’indique : il s’agit d’explorer la frontière, un peu floue, entre anciens et nouveaux médias, entre ce qu’on a le droit de dire et ce qu’on préfère taire. Pas d’invité, mais des chroniqueurs, pas toujours à l’aise d’ailleurs.

Bref, @SI s’est enrichie, étoffée, diversifiée. Sauf qu’avec 27 000 abonnés, il n’est pas sûr que l’année 2009 sera meilleure que 2008 (où le site a compté jusqu’à 43 000 abonnés). Daniel Schneidermann estime qu’il en faudrait 30 000 pour assurer les arrières d’@SI. Chaque abonné a la possibilité de parrainer un ami pour un essai gratuit d’un mois. Si vous ne voulez pas vous engager mais que vous voulez voir à quoi ça ressemble, c’est une formule intéressante. Il ne vous reste plus qu’à trouver un ou une abonnée parmi vos relations...

P.-S.

Les vidéos intégrées dans cet article sont des extraits d’émissions mis en ligne sur DailyMotion. Pour voir les émissions en entier, vous devez être abonné.