France Inter, une grille de rentrée entre tacles et rictus

Un Jean-Luc Hees patelin et un Philippe Val crispé au possible ont présenté le 28 août 2009 la grille de rentrée de France Inter. De Nicolas Demorand à Philippe Collin en passant par Stéphane Guillon, Stéphane Bern et Jean-Marc Four, le moins qu’on puisse dire est que l’accueil fait à la nouvelle direction n’est pas des plus chaleureux...

Ajout 30 août 2011 :
cet article traite de la rentrée 2009. Pour la grille de rentrée 2011, lire l’article br181

Ce matin avait lieu une conférence de presse très attendue : Jean-Luc Hees et Philippe Val présentaient la nouvelle grille de programmes de France Inter. Visible en vidéo sur le site de la chaîne (et ci-dessous), cette conférence ne nous apprend pas grand chose : les principales émissions sont maintenues, et les deux présidents nommés par le baigneur du Cap Nègre ont fait assaut d’amabilités et d’hommage au service public, à cette station qui est plus grande que nous, etc.

Drôle d’ambiance, tout de même, avec des tacles à la carotide par Stéphane Guillon, des remarques appuyées sur la liberté d’expression par Nicolas Demorand, et même, qui l’aurait cru, un brin d’impertinence par Stéphane Bern. Les sourires crispés de Philippe Val et ses interventions pour le moins laborieuses (il avait l’air de se demander ce qu’il faisait là) faisaient peine à voir.

Parmi les nouveautés, le retour de Jean-Marc Four pour sa très bonne émission Et pourtant elle tourne, le retour de Pascale Clark pour une séquence sur les médias un peu bricolée dans l’urgence (c’est elle qui le dit), Bruno Duvic qui remplace Frédéric Pommier (éjecté dans un rôle de chroniqueur dans plusieurs émissions), l’excellent Philippe Collin dont l’émission du samedi s’appelle désormais La cellule de dégrisement, le débutant Guillaume Gallienne qui propose le samedi une émission sur la lecture...

Sinon, Stéphane Guillon et Didier Porte sont toujours là (jusqu’à quand ?), de même que Daniel Mermet que Philippe Val s’est bien gardé de citer (les deux hommes se détestent depuis longtemps). On laissera le mot de la fin à Philippe Collin, qui en pleine conférence de presse, affirme son crédo : « éviter le triste esprit de sérieux qui constitue comme chacun sait le premier symptôme de la constipation » dont souffre apparemment le nouveau président. On ne saurait mieux dire.