Ecrans

Découvrir un film en salle, c’est parfois décevant, souvent intéressant, et de temps en temps, c’est inoubliable. Vous pouvez bien entendu, vous aussi, donner votre avis sur les films évoqués ici.

  • Battle for Haditha

    Reconstitution au plus près de la tragédie de Haditha, en novembre 2005 en Irak, le film de Nick Broomfield montre des êtres dépassés par un engrenage fatal : occupation, humiliation, attentat, représailles, enrôlement de combattants fanatisés.

  • Entre les murs

    Portrait juste et sans concession sur le quotidien d’un collège, Entre les murs met en évidence les rapports de force entre un enseignant et les élèves, et la difficulté de se faire entendre, à tous les sens du terme.

  • Wall-E

    Film ambitieux pétri de contradictions, à l’image des studios Pixar rachetés par Disney, Wall-E éblouit avant de décevoir. Démarré comme un plaidoyer féroce et créatif contre le consumérisme morbide, il s’englue peu à peu dans une guimauve consensuelle au cours d’une deuxième partie ennuyeuse et convenue.

  • Valse avec Bachir

    Comment vivre avec dans la tête le souvenir d’un massacre comme celui de Sabra et Chatila, à Beyrouth ? En l’occultant, comme l’a fait le jeune soldat Ari, engagé dans l’armée israélienne en 1982. Valse avec Bachir est un documentaire d’animation extraordinaire qui invente un mode de narration pour raconter l’indicible.

  • No country for old men

    Aussi glaçant que Fargo, beaucoup plus fort que The Barber, le dernier film des frères Coen mélange thriller et road-movie dans un no man’s land composé de désert texan, de motels miteux et zone frontière. Et fait incarner par Javier Bardem un exterminateur métaphysique venu d’on ne sait où.

  • It’s a free world !

    L’enfer de l’ultralibéralisme vu du côté des travailleurs clandestins à Londres : c’est le sujet, brûlant et rageur, du dernier film de Ken Loach. A 71 ans, le réalisateur de Land and freedom n’a rien perdu de sa pugnacité, et mise encore sur des acteurs inconnus étonnants.

  • La graine et le mulet

    Après le succès de L’esquive, Abdellatif Kechiche ancre son histoire dans le port de Sète, où Slimane, un immigré de soixante ans qui vient de perdre son travail, tente de se reconstruire en ouvrant un restaurant sur un bateau désaffecté. Embûches administratives, jalousie et histoires de famille vont compliquer l’affaire, mais la vie est plus forte que tout.

  • La Commune (Paris, 1871)

    Tourné en trois semaines, dans un entrepôt, en noir et blanc et avec deux cents comédiens amateurs, La Commune n’a évidemment rien à voir avec une reconstitution en costumes. Film expérimental, il ressemble plutôt à un reportage sur des luttes sociales atemporelles.

  • Les Lip, l’imagination au pouvoir

    C’est un documentaire fulgurant que nous a offert Christian Rouaud, aussi fort et abouti que les films de Michael Moore, la mégalomanie en moins. L’histoire des Lip, ce n’est pas que de la nostalgie, c’est aussi une belle leçon pour l’avenir.

  • Persepolis

    Quatre ans après la parution du dernier tome de Persepolis, Marjane Satrapi a présenté à Cannes l’adaptation en dessin animé de sa BD autobiographique. Pari dangereux que celui de transposer sur un écran de cinéma une œuvre aussi dépouillée et inventive que Persepolis. Avec l’aide de Vincent Parronaud, et grâce au recours à des techniques anciennes de traçage, l’Iranienne démontre qu’à ceux qui ont du talent, tout est permis.