C’est mercredi, c’est Arte Radio

, par Bruno

Ce mercredi, Arte Radio est revenu. Il était temps, après plus de deux mois de vacances ! Certes, on avait le temps d’explorer les quelques 977 sons archivés en ligne et disponibles à tout moment. Mais il manquait quelque chose : cette sensibilité à l’actualité, cette réactivité décalée qui vaut tous les journaux radio du monde. Cette semaine, donc, hommage à Jean-François Bizot, fondateur d’Actuel et de Radio Nova, la rentrée des classes par les chemins de traverse captée en pleine nature par Emma Walter, une plongée saturée de décibels dans un collège de ZEP à Nantes racontée par une surveillante ou la radio des innus au Québec, dépaysement acoustique garanti. Et c’est comme ça tous les mercredis (enfin, le mardi soir quand on est abonné à la lettre d’infos).

Bien sûr, on peut très bien vivre sans écouter Arte Radio. Mais c’est le genre de chose qui peut vous ensoleiller une journée mal partie, ou vous consoler d’une semaine semée d’embûches. Un lieu de création que l’on pourrait situer entre les deux meilleures émissions de France Inter, Là-bas si j’y suis, de Daniel Mermet, et Panique au Mangin Palace, de Philippe Collin. En plus, on écoute ça quand on veut, en ligne (pendant qu’on travaille) ou en téléchargement (en podcast).

Pour en savoir plus sur Arte Radio et comprendre les principes qui l’animent, je vous conseille de regarder une vidéo consacrée à son fondateur, Silvain Gire. Pendant neuf minutes captées face aux étudiants du mastère multimédia de la Sorbonne le 12 février 2007, Silvain revient sur la genèse d’Arte Radio (en 2002), ou comment, avec trois bouts de ficelle, du talent et une liberté totale, la première vraie web radio de création a vu le jour. Cinq ans plus tard, 150 000 auditeurs l’écoutent fidèlement chaque mois.

Extraits :
« Arte Radio n’est pas du tout interactif. Et pourtant, la vraie interactivité, c’est que vous écoutez ça et ensuite vous y pensez. L’interactivité, elle est dans l’émotion que le son va provoquer chez vous. »
« L’oreille est un organe intelligent, contrairement à la vue. L’écoute s’apparente beaucoup plus à la lecture que la télévision. »

Vidéo de Jorge Albarracin sur le site Multimédia Sorbonne