Sacré Dennis Lehane - éditions Rivages noir

, par Bruno

Le duo Patrick Kenzie - Angela Gennaro est reconstitué pour la troisième fois, après Un dernier verre avant la guerre et Ténèbres, prenez-moi la main. A la fin de ce dernier épisode, le duo irlando-italien de privés de Boston avait jeté l’éponge. Il faudra l’intervention plutôt musclée d’un milliardaire qui se croit tout permis pour les remettre dans le jeu. Il s’agit de partir à la recherche de Desiree Stone, disparue depuis quelques mois, ainsi que du détective chargée de la retrouver et qui a disparu lui aussi.
Loin des bas-fonds de Boston, on navigue ici dans le milieu des très grandes fortunes, celles qui passent au-dessus des lois et qui achètent les gens comme des produits de consommation courante. Rien de bien original, sauf qu’ici les évidences n’en sont pas (comme on le verra de façon plus sophistiquée dans Shutter Island). Comme le dit Angela : _- Le haut est en bas. Le noir est blanc. Le nord est au sud [...] C’est cette affaire, Patrick. Je commence à penser que tout le monde ment et que tout le monde a quelque chose à cacher.
Desiree Stone est-elle encore vivante ? Qui a commandité le meurtre de sa mère, qui a laissé son père invalide et mourant ? Quel rôle joue l’organisation SOS détresse et la mystérieuse Eglise de la Vérité et de la Révélation ?
Pas le meilleur Lehane (à mon sens, Gone, baby, gone va beaucoup plus loin dans les fausses pistes, et Shutter Island est trop complexe), mais un roman de 400 pages qui se lit tout seul, d’un trait ou presque (même pour la deuxième fois). Pour un polar, c’est plutôt bon signe.