Pour son premier roman, Jonathan Littell, 39 ans, nous arrache à notre statut de lecteur par une première phrase choc : « Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça s’est passé » et nous laisse, 900 pages plus tard, épuisé par un récit monstrueux, du front russe aux ruines de Berlin. Avec les mémoires imaginaires de l’officier SS Maximilien Aue, nous voilà plongé dans les gouffres sans fond du vingtième siècle.